Chapitre et association Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
 

Un Pèlerin : Mon Père, qu’est-ce que la Messe ?

Le Père : Le catéchisme en donne la signification suivante : “ la sainte messe est le sacrifice du Corps et du Sang de Jésus Christ, offert sur nos autels sous les espèces du pain et du vin, en mémoire du sacrifice de la Croix ”

Le Pèlerin : Mais quelle est l’utilité de ce sacrifice ?

Le Père : C’est une bien longue histoire : celle de l’homme, créature libre et intelligente, qui, par le péché se rebelle contre son créateur. Comme Dieu est parfait, le plus petit péché, du plus saint des hommes, lui apparaît comme un mal infini.

Le Pèlerin : C’est pour cela, que, pour réparer un mal infini, il faut un acte, lui même parfait et infini ?

Le Père : En effet, voici pourquoi Jésus Christ, fait homme, a voulu nous racheter par un sacrifice parfait, celui de la Croix.

Le Pèlerin : Mais qui obligeait Dieu à effectuer cet acte ?

Le Père :  Mais personne ! il s’agit d’un acte parfaitement gratuit, émanant d’une personne infiniment aimante !

Le Pèlerin : Parlez moi maintenant de la liturgie de la messe. Elle ressemble si peu au repas de la Cène.

Le Père : Au début, en effet, les tous premiers chrétiens se sont assemblés à la fin d’un repas pour la messe. Puis, des abus eurent lieu, et les chefs de l’Eglise, dont St Paul, dûrent réglementer la messe pour lui garder sa piété et le respect dû à Dieu. Ainsi, dès le IIIème siècle, la liturgie que nous connaissons était définie.

Le Pèlerin : Pourquoi dit-on la messe en latin ?

Le Père :  Le latin ? Mais c’est notre langue maternelle, tout simplement. L’Eglise romaine est notre mère, elle veut rassembler tous ses enfants dans l’unité d’une même langue, quelle que soit leur nationalité. Le latin est le signe de notre unité. C’est ainsi depuis de nombreux siècles, et cela a été encore rappelé au Concile Vatican II (Constitution sur la liturgie).

Le Pèlerin : Mais qui comprend le latin aujourd’hui ?

Le Père :  Et bien … Dieu tout d’abord ! N’est-ce pas l’essentiel, puisque c’est à lui que l’on, s’adresse ? Le missel offre les traductions de toutes les prières de la messe. Le latin a par ailleurs de nombreux autres avantages : une langue différente de nos langues, consacrée par un usage plus que millénaire, n’est-ce pas un langage sacré, plus apte à célébrer le culte divin qu’une langue banalisée par l’usage courant ?

Le Pèlerin : J’ai remarqué aussi que le prêtre nous tourne le dos à l’autel. Quelle en est la raison ?

Le Père : C’est tout simple, et c’est très beau. Dès les origines, les chrétiens se sont tournés vers l’Orient pour prier. Ils ont vu, en effet, dans le soleil levant, le symbole du Christ ressuscité, et de son retour à la fin des temps. On a donc naturellement construit les églises de telle manière que les fidèles et le prêtre à l’autel soient tournés vers l’Orient. De cette manière, nous sommes tous tournés vers Dieu.

Le Pèlerin : Et pourquoi communie-t-on à genoux ?

Le Père :  Par la communion, nous recevons Dieu en nous. Un être immense, que l’univers ne saurait contenir, plus grand que tous les rois, créateur des galaxies et de l’infiniment petit ! N’est-ce pas la moindre des choses de lui marquer un peut de respect ? C’est pourquoi, seul le prêtre dont les mains ont été consacrées, a le droit de le toucher de ses mains.

Le Pèlerin : Comment suivre la messe dans un missel ?

Le Père :  un missel est composé de trois grandes parties :

Le Pèlerin : Je sens qu’il me reste beaucoup de rites à découvrir, beaucoup de mystères à approfondir, beaucoup de textes à méditer. Par quoi commencer ?

Le Père :  Eh bien, vivez au rythme de l’Eglise : allez à la messe chaque dimanche, mais aussi en semaine pour apprécier la liturgie de chaque jour. Ménagez vous des instants de silence et de recueillement pour lire votre missel, votre catéchisme. Oui, vivez au rythme de Dieu et de sa belle liturgie traditionnelle !

Pour en savoir plus, nous vous recommandons les ouvrages suivants :

« La Messe commentée » Abbaye Notre Dame, 36220 FONTGOMBAULT
Le missel de 1962 (autorisé par Rome) est disponible aux éditions Sainte Madeleine

Tiré du carnet du Pèlerinage de Notre Dame de Chrétienté (Chartres 1998)

 
 


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