Certains de vous le savent déjà, je suis
entrée à Pontcalec, au sein de l’Institut des Dominicaines
du Saint Esprit. Je vous laisse entre les mains compétentes de Stéphane,
qui m’a secondée depuis le début, et de sa fidèle
équipe.
Ces deux années comme chef de chapitre m’ont beaucoup apporté, et m’ont confirmée dans l’idée que lorsqu’on œuvre pour le Seigneur, on ne perd jamais son temps, et que les éventuels sacrifices consentis sont récompensés au centuple, maintenant … ou plus tard ! Je commence une vie nouvelle, vous poursuivez la vôtre, nous avons tous besoin de la vertu de force. Demandons Sa grâce au Seigneur, qui ne la refuse jamais à ceux qui Le cherchent sincèrement : « paix aux hommes de bonne volonté », chantaient les anges la nuit de Noël. Priez pour moi, je prierai pour vous. Ad Jesum per Mariam |
Après deux mois de coupure estivale, nous retrouvons
notre quotidien, nos chères études ou notre activité
professionnelle. Le mois de septembre est souvent celui des résolutions
pour la nouvelle année scolaire à venir. La période
des vacances à certainement été pour nous une occasion
de faire le point sur notre vie matérielle et également spirituelle,
le brouhaha de notre quotidien n’étant pas propice à ces
retraites intérieures. L’heure est donc venue de prendre des résolutions
ainsi-qu’à s’entourer de moyens efficaces pour les tenir. Attention
à ne jamais voir trop grand. Le Très Bas peut utiliser des
moyens vils pour nous faire chuter, mais il peut arriver aux mêmes
fins en nous gonflant de présomption. La première chose à
faire est donc de prier, de se remplir du Bon Dieu, du souffle de l’Esprit
Saint, de la protection de la Sainte Vierge, sans quoi, ainsi qu’un navire
sans gouvernail, nous allons droit à l’écueil. Chassons donc
vigoureusement toute tentation d’abandonner le temps de prière que
nous avons résolu de donner au bon Dieu chaque jour. Réservons
nous un temps incompressible et incontournable de prière matin et
soir, pourquoi pas pendant la journée si cela est possible. Pour
cela, imposons nous des horaires intangibles, sans quoi, le tumulte de
notre vie aura rapidement raison de notre bonne volonté, chaque
jour apportant son lot d’imprévu.
Le premier Commandement étant d’adorer le Bon Dieu, il est impératif de tout commencer par la prière, à la limite, de prier d’avantage quand le temps nous est compté, la Sainte Trinité ne manquera pas d’être touchée par ces marques de confiance et d’abandon. Les résolutions que chacun d’entre nous peut prendre sont multiples, mais petites ou grandes, elles ont toutes une grande valeur. On citera quelques exemples laissés à votre appréciation,
qui nous l’espérons, nourriront votre réflexion.
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Souvenons-nous que c’est d’avantage par l’exemple et la prière que nous obtiendrons la conversion de notre pays, que par des discours téméraires et non inspirés par l’Esprit Saint, donnés à autrui. Sur ce, bon vent à tous et à toutes, et que la Sainte Vierge Marie nous protège ! |
Henri Pourrat est né à Ambert le 7 mai 1887.
Enseignant, il n’exerce son métier qu’un an à Paris au lycée Henri IV. Pour des raisons de santé, il retourne dans son pays natal, le Livradois Forez. Au sein de sa famille, il s’impose une vie calme et régulière en consacrant ses journées à écrire, et à lire. Au cours de longues promenades, il observe la nature et les hommes. Ces observations vont lui fournir une multitude de détails, de renseignements qui vont nourrir ses romans. En décembre 1921, il obtient le prix du Figaro pour le premier volume de Gaspard des montagnes. Plus tard ses l’ensemble des quatre volumes que forme cette œuvre sera couronné par l’académie Française en 1931. Œuvre magistral qui décrit la vie des paysans dans la région d’Ambert à la fin de l’Empire. 10 ans plus tard, il reçoit le prix Goncourt pour « vent de mars ». Cette œuvre dépeint avec justesse l’univers du monde rural, l’attachement des hommes à la terre. L’ensemble de son œuvre est vaste et diverses : romans, biographie,
poèmes, contes, essais historiques...on notera l’excellent ouvrage
sur les saints de France. (Edition DMM).
H. Pourrat est beaucoup plus qu’un écrivain régionaliste. « toute son œuvre est une impatience d’aider l’homme et de le hausser » dira de lui Alexandre Vialatte. Attaché à sa région, il va mettre en relief le monde paysan. Il apporte une réflexion de fond sur l’homme et le milieu dans lequel il vit. lorsqu’il dépeint la vie rurale, au travers les décors de l’Auvergne, on retrouve en filigrane la poésie, les fins dernières, l’esprit des civilisations. Il y a un coté chevaleresque dans ses personnages (Gaspard des Montagnes). Il fait parti de ces écrivains dont la préoccupation est de saisir la réalité humaine. Profondément chrétien, il s’attache à dépeindre l’activité humaine comme étant la base de toute société ordonnée. La primeur va pour le métier de paysans « ...Adam, avec sa bêche, avait été placé dans le jardin afin qu’il le cultivât et qu’il le gardât. Ainsi, dans l’Eden même, la vie ne pouvait aller sans la peine et sans le courage ! il fallait cultiver et garder. Et après la chute, Dieu fait obligation à l’homme de cultiver la terre... c’est la loi de l’effort. les vieux pères, eux, ont vu dans le travail de la terre l’occupation la plus naturelle et la plus sainte, comme la seule directement ordonnée de la bouche de Dieu... » ¹ simple leçon de vie. |
L’essentiel du message d’Henri Pourrat se trouve résumé
dans ce texte. L’univers paysan sera la source de toute son œuvre.
Mais rares sont les auteurs qui ont eu cette sensibilité de décrire avec justesse le monde paysan a travers le style romanesque. Eloigné de toute influence du monde moderne, il replace l’homme dans son milieu naturel et développe toute une philosophie de vie ; parce que l’homme d’aujourd’hui qui vit dans les villes est coupé de ses racines. Il ne connaît plus la nature, ses lois, les métiers qui ont façonnés les paysages. L’homme créature de Dieu doit par son travail créer, bâtir participer par son talent à la création « l’homme d’autrefois, de la civilisation paysanne, celui-là vraiment sentait qu’il s’employait. De la peine de ses bras, il pourvoyait à tout, le vivre, le vêtir, le loger et tout, en s’aidant de l’univers, en se mettant avec la création même. Comme il entrait dans l’ordre des choses !... »² apprendre à aimer, à reconnaître la nature « ...si l’on savait faire silence et contempler, voir comme le monde est beau ! » Henri Pourrat est de la même trempe et de la même veine qu’ Henri et André Charlier, Charles Ferdinand Ramuz (écrivain Suisse), Gustave Thibon, Claude Franchet, Paul Claudel, Lucien Gachon. Il accueillera en 1940 les frères Charlier à longechaud, prés d’Ambert. Une solide amitié va naître entre eux. (à suivre
...)
Oeuvres essentielles d’Henri Pourrat
Gaspard des montagnes - 1960
1. « vent de Mars »
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Topo La Chrétienté en EthiopieRetour au sommaire
L’Ethiopie, bien qu’évangélisée à partir
du IVe siècle (par Saint Frumence, envoyé par le grand Saint
Athanase), resta toujours assez mal christianisée: les usages païens
et barbares persistants, l’expansion de l’Islam qui la coupa du reste de
la chrétienté, ne lui permirent pas de garder l’intégrité
de la foi, d’autant que l’Egypte, dont elle dépendait religieusement,
la fit basculer dans l’hérésie monophysite et l’hostilité
à Rome.
Néanmoins l’heure de la conversion parut arrivée lorsqu’au XVIe siècle, sous la menace pressante des musulmans, les souverains firent appel à Rome et aux rois du Portugal. Sous l’égide de ces derniers, des Jésuites Portugais œuvrèrent et, dans des conditions difficiles, finirent par obtenir la conversion sincère du roi Socinios en 1622. Malheureusement, celui-ci voulut trop bien faire en forçant la main de ses sujets et du clergé indigène, très attachés aux particularités et aux erreurs de leur pères. Dès la mort du roi catholique (1632), une réaction bien prévisible chassa les missionnaires et interdit la foi romaine. Pour deux siècles, la religion catholique fut tenue en échec. Il n’empêche que, malgré des conditions humainement désespérées, il se trouva régulièrement des missionnaires pour tenter l’impossible. Les premiers en date, envoyés par la Congrégation pour
la propagation de la foi sur la demande de Richelieu et de son célèbre
conseiller capucin le Père Joseph, sont deux capucins français.
Le bienheureux Agathange de Vendôme (François Nouru dans le
siècle), entré en religion à 21 ans en 1619, fut envoyé
au bout de 10 ans dans les missions d’Orient: en Syrie puis au Liban, il
apprit l’arabe et fut bientôt envoyé travailler au retour
à l’unité des chrétiens coptes, en rétablissant
la mission capucine du Caire.
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Il était aidé pour cela par son frère en religion,
le Père Cassien de Nantes (Gonzales Vas Lopez Neto, né en
1607 de parents portugais et dont le dévouement au service des pestiférés
à Rennes en 1631 avait été remarqué).
Ils gagnèrent à l’idée d’union l’abouna Marcos, un moine qui justement fut nommé évêque pour l’Ethiopie. Voyant là l’espoir d’une reconversion de ce pays, nos capucins demandèrent à Rome la permission de rétablir la mission d’Ethiopie. L’attente fut un peu longue, et entre temps l’abouna fut circonvenu par un médecin aventurier, luthérien allemand, qui n’eut pas de peine à faire partager à l’évêque l’antipapisme déjà en faveur dans le pays qui venait d’être mis sous son autorité. Dès lors, l’issue de la mission des pères capucin était certaine: dès leur entrée en Abyssinie (1637) ils furent repérés et arrêtés; conduits à Gondar, la capitale, ils furent jugés sommairement et, sur leur refus de renoncer à leur foi, condamnés à mort et exécutés le lendemain, 7 août 1638; on les pendit avec leur propre ceinture de corde. Ils furent béatifiés par saint Pie X en 1905. Tout au long du XVIIe et du XVIIIe siècles eurent lieu d’autres tentatives, surtout dues à des fils de saint François, de ramener au catholicisme les chrétiens d’Ethiopie, mais sans grands résultats, le plus souvent les missionnaires étaient expulsés sitôt découverts, parfois massacrés. On pourrait se dire: à quoi bon ? Mais ce serait manquer d’esprit surnaturel: Dieu est patient et permet, parfois après bien des efforts apparemment stériles, de bénir visiblement ses ouvriers. Pour l’Ethiopie, c’est au XIXe siècle que, la conjoncture s’étant améliorée, les Lazaristes puis de nouveau les capucins purent établir des missions catholiques avec quelques succès et de façon définitive. |
Topo Saint Jacques le MajeurRetour au sommaire
Pourquoi marcher vers Compostelle en cette année 1999 ? Quelques
membres du Chapitre l’ont fait cette année, et nous ont rapporté
quelques éclairages ainsi que beaucoup de grâces !
Témoignage
Partie à la fin du mois de juillet à St Jacques de Compostelle avec l’association Ultreïa, j’avais l’intention de rendre visite au saint Patron de l’Espagne, et de connaître enfin la citée mythique chantée par les étudiants dans les tunas (chansons des universités). Aucune préparation avant le voyage, pas question de lire les dix mille articles parus dans les journaux, ou de regarder les multiples émissions consacrées à ce thème. J’aspirais à une découverte, à une rencontre personnelle. Et marcher à saint Jacques de Compostelle, qu ‘est-ce que ce fut ? Tout d’abord une nature merveilleusement belle, hauteurs pyrénéennes où gambadaient moutons à clochettes, et chevaux sur les crêtes. Versant navarrais tout de verdure (humidité oblige, la pluie et les escargots ne nous ont pas quitté) où poussaient des arbres aux essences les plus diverses, hêtres, châtaigniers, noyers, houx. Solitude dorée des plateaux espagnols. Une nature qui élève l’âme vers Dieu. Ce fut aussi voyager en compagnie de la Sainte Vierge, Notre Dame de Roncevaux nous accueillant aux pieds des Pyrénées, mais aussi très nombreuses Vierges de l’Assomption, et rencontrer également des saints comme saint Dominique, saint Vincent Ferrier, saint Ignace de Loyola ou encore saint François-Xavier. Ce fut enfin arriver à saint Jacques de Compostelle, se recommander
à cet apôtre tout particulièrement aimé de Notre
Seigneur … et repartir fourbus, mais HEUREUX !
Saint Jacques
Frère de saint Jean, Jacques est comme lui, comme saint André et saint Pierre, un pêcheur du lac de Génésareth, habitant les environs de Capharnaüm. C ‘est un homme au caractère très passionné, très entier (il menacera plus tard de foudroyer les habitants de la Samarie qui n’ont pas voulu accueillir Jésus, si bien que notre Seigneur le surnommera « fils du tonnerre ».
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Lorsque Jésus arrive en Galilée, au début de sa
prédication, ce sont ces hommes qu’il appelle en premier à
le suivre (après l’épisode de la pêche miraculeuse).
Et par la suite, saint Jacques est toujours mentionné comme faisant
partie des apôtres particulièrement proches de Jésus,
de ceux à qui Jésus dévoile tout particulièrement
son mystère.
Il est là avec saint Pierre et saint Jean lorsque Jésus ressuscite la fille de Jaïre, chef de la Synagogue (Marc 5,37). Aussi présent à Capharnaüm lors de la guérison de la belle mère de saint Pierre (Marc 1,29). Mais surtout, et nous voyons ici la confiance, l’amitié toute particulière de Jésus pour cet apôtre, il est le témoin sur le mont Thabor de la splendeur de la Gloire de Notre Seigneur qui lui apparaît dans une clarté éblouissante entouré de Moïse et d’Elie (Math. 17 ;1-2). Et peu de temps après, à nouveau pris à part avec son frère et saint Pierre à Gethsémani , pauvre témoin à moitié endormi de la déréliction du Christ incarné, ployant sous le poids de l’insondable misère humaine. La Tradition rapporte qu’après l’envoi en mission donné aux apôtres par Notre Seigneur Jésus à l’Ascension, saint Jacques part aux extrémités du monde connu, en Espagne avec deux disciples. Mais il meurt à Jérusalem, premier entre les apôtres à connaître le martyre, en 41 après JC. Patron de l’Espagne, saint Jacques l’est à triple titre, comme évangélisateur bien sûr, mais aussi parce que ce pays conserve ses reliques auxquelles un culte à été lié très tôt, attirant des foules de pèlerins de toute la Chrétienté ; enfin parce que l’Espagne conserve le souvenir de l’intervention de saint Jacques dans la lutte contre les Maures, d’un saint Jacques « Matamore », apparaissant chevauchant sur un cheval blanc lors de la bataille de Clavijo, au 9ème siècle.
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Les IndulgencesRetour au sommaire
Dans le cadre d’une année jubilaire, il est possible de gagner
des indulgences plénières.
Il existe ainsi un jubilé ordinaire (tous les 25 ans est décrétée par le Saint Siège une année de grâces pendant laquelle il est possible d’obtenir des indulgences, c’est ce que nous fêterons en l’an 2000), et des jubilés extraordinaires attachés à des circonstances particulières, tel le jubilé de Saint Jacques qui a lieu les années où la fête de l’apôtre (24 juillet) tombe un dimanche. Qu’est-ce qu’une indulgence ? le mot vient de latin indulgentia qui signifie bonté, complaisance, remise de peine. Pour comprendre ce qu’est une indulgence, il faut se rappeler les points suivants. Lorsque nous commettons des péchés, nous nous détournons de Dieu, nous l’offensons. Dieu étant infiniment juste, il est normal qu’à chaque offense soit attachée une peine, peine éternelle (le dam) ou peine temporelle. Lorsque nous confessons nos péchés, Dieu nous remet la peine éternelle, mais reste la peine temporelle que nous avons à expier ici-bas, tout d’abord, celle que nous donne le prêtre confesseur, mais également par des pénitences volontaires, des actions compensatoires et l’acceptation aimante de toutes les peines et difficultés que nous endurons. Toutes les peines temporelles qui n’auront pas été purgées pendant notre vie devront l’être au Purgatoire comme préalable à notre accession au Ciel. L’Eglise nous permet cependant d’obtenir par l’intermédiaire des indulgences, la rémission partielle ou totale des peines temporelles dues à nos péchés, ou de celle d’une âme du Purgatoire. Ainsi nous pouvons gagner le Ciel ou aider une âme à le rejoindre plus vite encore ! Les conditions pour gagner une indulgence sont d’en avoir l’intention, d’être en état de grâce, et de remplir les conditions indiquées par l ‘Eglise : de s’être confessé, d’avoir communié et d’avoir visité une église (dans le cas de St Jacques de Compostelle, de passer la Porte Sainte). |
Remaniement MinistérielRetour au sommaire
Philippe Oizon et Isabelle de La Goutte ont quitté le Chapitre
pour des raisons fort différentes, et il nous appartient de les
saluer chaleureusement l’un comme l’autre pour tout le beau travail qu’ils
ont accompli depuis plusieurs années au sein de l’Association, et
que chacun d’entre nous n’aura aucun mal à mesurer.
Isabelle entame une nouvelle vie de religieuse au sein de la Communauté des Religieuses du Saint-Esprit, à Pontcallec (Morbihan), Philippe et Séverine se préparent à un heureux événement attendu très prochainement. |
Ces deux événements nous ont conduit à modifier
quelque peu la composition du bureau, Pascal cédant son portefeuille
de secrétaire pour accéder à celui de Grand Argentier,
Blanca devenant secrétaire de l’Association, Isabelle Margerand
et Marie-Bénédicte Pascaud venant renforcer l’équipe
des adjoints.
Soyez assurés, Isabelle et Philippe, de la prière du Chapitre à votre égard. |
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