Chers amis, chers pélerins,
Nous sommes en pleine Semaine Sainte, la semaine la plus forte, spirituellement parlant, de notre année liturgique. Nous y sommes-nous bien préparés? Avons-nous vécu un Carême recueilli, intérieur, et tout tourné vers Dieu? La retraite de Carême à Fontgombault a due être annulée au dernier moment pour manque d’effectifs. Est-il possible que seules 5 ou 6 personnes aient voulu consacrer 2 petits jours à Notre Seigneur? La vie quotidienne est certes très chargée, et les contraintes nombreuses, mais si nous ne faisons pas d’effort, qui en fera? Le monde n’a pas besoin de tièdes, Dieu non plus. Soyons forts, soyons joyeux, soyons enthousiastes, car nous sommes habités d’une immense espérance. Mort sur la croix après les atroces souffrances que nous méditons en ce moment, le Christ rédempteur est ressuscité, Il nous a ouvert la porte du Ciel. Comment ne serions-nous pas prêts à nous battre pour Lui? Comment pouvons-nous continuer à mener la même vie? Que la joie de Pâques nous envahisse!
Isabelle
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: l'euthanasie (1)
Symbolique romane Actualités de l'Eglise Art et Religion Saint Louis-Marie Notes de lecture |
Le médecin viole la loi en appliquant l’euthanasie.
Pratiquer l’euthanasie revient toujours à la mise à mort d’un être humain. Cet homicide est condamné par le code pénal (articles 295 et 296) et par le code de déontologie. Le médecin a en effet prononcé dans le serment d’Hippocrate: «je ne donnerai pas, quiconque m’en prierait, une drogue homicide, ni ne prendrai l’initiative d’une telle suggestion...». Le médecin dispose vis à vis des malades d’un pouvoir considérable: il est responsable de leur vie et de leur mort et n’a pas le droit d’usurper la confiance qui lui est donnée. Le devoir du médecin est donc d’exercer des vertus qui le fortifieront devant les épreuves et les tentations quotidiennes. Comme le disait Rabelais, « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Mais où puiser les fondements d’une vraie morale? Il faut se souvenir des préceptes du christianisme. Euthanasie et droits de Dieu
La mort ne nous appartient pas plus. Celui qui interrompt sa vie avant le terme fixé par Dieu agit comme un voleur: il vole Dieu de toutes les prières et bonnes actions qu’il devrait Lui offrir en reconnaissance de Son Amour pour lui. De plus, chaque homme est un enfant de Dieu, créé à Son image et à Sa ressemblance. Donc en se tuant lui-même (suicide) ou en demandant une aide (euthanasie), l’homme porte sur Dieu une main criminelle en détruisant Son image de la face du monde. Enfin, chaque être humain est une partie du corps de Jésus; l’euthanasie revient alors à amputer le corps de Notre Seigneur Jésus Christ: «ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites». L’acte d’euthanasie montre l’orgueil de l’homme qui manque de confiance en Dieu ou qui Le nie totalement. |
Dieu, la souffrance et la dignité humaine
Notre souffrance provient de deux catégories de maux: mal de nature
mal moral ou péché
Enfin, souvenons-nous que la souffrance permet de nous détacher de ce monde pour mieux nous unir à Dieu: «bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ». En conclusion...
Que faire ? Il faut concevoir une politique de vie:
Et saint Francois de Sales ajoute: «le salut est connu par
la Foi, préparé par l’Espérance mais n’est acquis
que par la Charité ».
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"Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu?" (I
Cor., 3, 16). "Ignorez-vous que votre corps est le temple du St Esprit
qui est en vous?" (I Cor., 6, 19). Comme nous l'avons vu dans notre numéro
de janvier, le corps de l'homme représente en proportions exactes
l'image de la nature. Comment donc édifier la maison de Dieu? L'homme
étant le temple de Dieu, le temple sera élevé à
l'image de l'homme. Selon Ste Hildegarde de Bingen, l'homme possède,
bras étendus, 5 mesures égales dans le sens de la largeur,
et 5 mesures égales dans le sens de la longueur. Les dimensions
précisées dans le sens de la longueur et de la largeur sont
présentées par des carrés. Les églises cisterciennes
présentent également des plans à base de carrés.
En France, elles présentent des chevets plats, flanqués de
quatre, six, ou huit chapelles carrées. Les déambulatoires
sont rectangulaires.
L'église se calquant sur les proportions de l'homme représente également Notre Seigneur sur la Croix. Ceux d'entre nous qui ont la chance de connaître l'abbaye Notre Dame de Fontgombault, remarqueront le décalage du choeur de l'église par rapport à l'axe de la nef. Ce que de doctes architectes du XIXème siècle ont raillé comme étant le fruit de l'ignorance des bâtisseurs du Moyen-Age symbolise en fait l'attitude du corps affaissé sur le bois du supplice, le chef et le cou de l'homme tombés sur l'épaule, après qu'il a rendu l'âme. Les portes du transept et de la nef peuvent représenter les blessures aux pieds et aux mains de notre Seigneur. Les chapelles rayonnantes de l'abside, la couronne d'épines.
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L'église dans son architecture nous livre également
les symboles suivants: le narthex qui débute parfois la nef est
la séparation entre le monde et la maison de Dieu. La longueur de
la nef symbolise la longue marche devant être accomplie par l'homme
pour accéder au Ciel, symbolisé par le choeur. Dans la symbolique
romane, la forme carrée représente le terrestre, la forme
circulaire, le céleste, l'éternité. Le terrestre est
circonscrit au céleste, ainsi que le carré dans le cercle.
C'est la raison pour laquelle on trouve souvent, notamment dans les églises
romanes auvergnates, une voûte circulaire reposant sur la croisée
carrée du transept et de la nef. Le choeur est aujourd'hui séparé
de la nef par la barre de communion.
Il l'était autrefois par ce que l'on appelait le jubé, ainsi que par une Croix suspendue. Cette séparation permettait aux fidèles de garder à l'esprit la grandeur du Saint Sacrifice de la Messe, opéré par le prêtre dans un lieu sacré de l'église, coupé du monde profane, image du Saint des Saints du temple de Jérusalem. On pourra voir en l'église St Etienne du Mont, à Paris, un jubé ayant survécu aux destructions massives décrétées par le clergé au XVIIème siècle. La Croix suspendue indique le prix à payer pour passer de l'un à l'autre monde. Le nom de jubé vient du "jube domne benedicere .." dit par le prêtre au travers de cette séparation, juste avant la lecture de l'Evangile. On retrouve cette symbolique dans l'iconostase des églises orthodoxes. Certains bâtisseurs du Moyen Age ont surélevé le choeur par rapport à la nef, afin d’accentuer son caractère céleste. Une symbolique aussi parlante, alliée à la belle liturgie
grégorienne ne pouvait qu'inciter les fidèles à participer
activement aux saints mystères de la Messe et à se languir
des douceurs du ciel réservé aux justes ... "Domine, dilexi
decorem domus tuae et locum habitationis gloriae tuae ...( )" (Psaume
XXV)
(1) Seigneur, j'ai aimé le séjour de votre maison et le lieu où réside votre gloire. Psaume du Lavabo de l'offertoire de la messe traditionnelle. |
Nouveaux Cardinaux
Le 21 février, place St Pierre, Jean-Paul II a créé
20 nouveaux Cardinaux, provenant de 13 pays, au cours d’une cérémonie
tenue en plein air à cause d’une grande affluence. Il s’agissait
du 7éme Concistoire cardinalice public de son pontificat.
Le devoir de dénoncer l’eugénisme sélectif Le Pape a reçu le 24 février à midi dans la salle
Clémentine les membres de l’Académie pontificale pour la
Vie qui, durant leur IVème Assemblée plénière,
ont traité du « Génome humain – Personnalité
humaine et société à venir ». Le Saint-Père
a souligné qu’il existe de nos jours une tendance à chercher
« non tant pour admirer ou contempler, mais surtout pour accroître
le pouvoir sur les choses…Dans le cas de la connaissance du génome
humain, cette logique pourrait » conduire à « soumettre,
sélectionner et manipuler le corps et, en définitive, la
personne et les générations à venir ».
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Bénédiction de la première pierre de l’église
du jubilé
Le dimanche 1er mars, le Cardinal Camillo Ruini, vicaire général
pour le diocèse de Rome, a bénit la première pierre
de l’église du Jubilé. Elle sera dédiée à
Dieu-le-Père Miséricordieux. La construction de cette nouvelle
paroisse fait partie du projet du Vicariat de Rome, « 50 églises
pour Rome 2000 ».
Accueillir l’invitation de l’Eglise à la conversion Le mercredi des Cendres, en la basilique sainte Sabine, le Saint-Père
a présidé la liturgie de la Parole au cours de la messe célébrée
par le Cardinal Josef Tomko, Préfet de la Congrégation pour
l’Evangélisation des Peuples. « En ce début de Carême,
a dit le Pape à l’homélie, prions afin que durant le temps
favorable de ces 40 jours nous puissions accueillir l’invitation de l’Eglise
à la conversion… Prions pour que les cœurs s’apprêtent au
dialogue avec Dieu ».
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Voyons les premiers apôtres, tels qu’ils apparaissent
dans la plupart des listes: Pierre et André, Jacques et Jean sont
en effet toujours les premiers nommés dans les quatre évangiles.
Comme nous avons vu saint Jean l’évangéliste dans notre précédent
article, nous le remplacerons par Philippe, cinquième dans les listes
de saint Marc, saint Matthieu et saint Luc.
Saint Pierre, disciple de saint Jean-Baptiste, pêcheur, s’appelait Simon. « Pierre » est utilisé dans les Evangiles, alors que saint Paul l’appelle toujours Cephas (version grecque). Il est crucifié à Rome la tête en bas, sous le règne de Néron, entre 64 et 68. Ses représentations sont nombreuses et variées. On possède quelques portraits de lui dans les Catacombes: il avait une tête ronde, une forte machoire, des cheveux frisés, une barbe. Quand le Christ est représenté avec ses disciples, saint Pierre figure toujours à sa droite. Ses attributs sont très tôt un rouleau, symbolisant la loi que Notre Seigneur a remise dans les mains du prince des apôtres. Sur le rouleau sont souvent inscrits «Lex Domini» ou «Dominus Legem Dat». Du IVème au VIème siècle, saint Pierre tient un bâton ou un sceptre, en reconnaissance de sa primauté. Mais ce sont les clés (2 ou 3, le plus fréquemment 2) qui sont l’attribut le plus répandu de l’apôtre. Son corps repose bien sûr dans la basilique saint Pierre à Rome. Saint André, frère de Simon-Pierre, disciple de
saint Jean-Baptiste, fut le tout premier à reconnaître le
Messie dans ce Jésus qui l’appelait au bord de la mer de Galilée.
Ce fut lui qui présenta son frère Simon au Christ. Le 30
novembre 60, sous le règne de Néron, il fut crucifié
en Achaie (Grèce) sur l’ordre du gouverneur romain local. Il a été
lié à la croix, et non pas cloué comme Notre Seigneur.
Depuis le XIVème siècle, on le représente toujours
avec la croix en sautoir, dite croix de saint André. Dans les manuscrits
plus anciens, il est accompagné d’une croix latine. Il est considéré
comme l’apôtre de la croix, notamment grâce à de beaux
récits anciens relatant son martyre. Ses restes ont voyagé
d’Achaie vers Constantinople (qui justifiait sa primauté sur Rome
par sa possession des reliques du 1er apôtre), pour finir dans la
cathédrale d’Amalfi en Italie. Sa tête se trouve à
Rome.
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Saint Jacques le Majeur (ainsi distingué de saint
Jacques le Mineur qui devait être de plus petite taille) est le frère
de saint Jean l’évangéliste, fils de Zébédée
et Salomé. Dans les Evangiles, il est toujours nommé avant
saint Jean, ce qui laisse à penser qu’il devait être l’ainé.
Saint Jean, dans son habituelle modestie, ne parle jamais de lui (ni directement
de lui-même) dans son évangile.
Certains font de Salomé une soeur de la Sainte Vierge, et donc des deux frères les cousins germains de Notre Seigneur. Saint Jacques fut martyrisé à Jérusalem en 44: pour plaire aux Juifs, Agrippa fait décapiter l’apôtre, éminente figure de l’Eglise locale (Actes, XII, 1-2). Il est ainsi souvent représenté avec une épée. De plus, la tradition veut qu’il ait préché en Espagne et que son corps ait été miraculeusement transporté à Compostelle (une partie se trouverait également en la basilique Saint Sernin de Toulouse). Une coquille (saint-Jacques) et une tenue de pélerin servent donc également à identifier l’apôtre au premier coup d’oeil. Saint Philippe est originellement un disciple de saint Jean-Baptiste. Il obéit au Christ qui lui dit « Suis-moi », et entraîne ensuite Nathanël. Il vient de Bethsaïde, ville de naissance de saint Pierre et saint André. Il est mort de manière naturelle à Hiérapolis en Phrygie () en 80. Ses restes ont été ensuite transférés à Constantinople, puis à Rome dans l’église des Saints Apôtres. Il est représenté avec un livre. |
LA MATERNITE DIVINE
Le thème de notre pèlerinage de la Pentecôte cette
année est ESPRIT SAINT, DIEU de FORCE et de SAGESSE. La Maternité
Divine telle que nous l’enseigne l’Eglise y est directement reliée.
Cette maternité de la sainte Vierge, bien que ressemblant à une maternité « normale » et naturelle, est unique et ne se renouvellera jamais. L’expression « maternité divine » a une origine dominicaine et remonte au XVIIème siècle. Un peu plus tard, le cardinal de Bérulle va lui donner une certaine
orientation doctrinale ; pour lui la maternité divine est relative
à la paternité divine, dans l’ordre de la génération
du Verbe et non pas dans l’ordre de l’amour personnel de l’Esprit Saint,
en qui le Fils est don du Père à toute l’humanité
pécheresse. Mais c’est saint Louis-Marie qui dans son traité
« l’Amour de la sagesse éternelle » va mettre en lumière
le rôle et la place de Marie dans le mystère de la Trinité
et concrétise la maternité divine: « Marie, par
ses puissantes prières et sa maternité divine, obtient de
Jésus tout de qu’elle veut; elle Le donne à qui elle veut;
elle Le produit tous les jours dans les âmes qu’elle veut ».
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Saint Louis-Marie a bien compris que c’est par Jésus
que nous avons Marie et en même temps nous allons à Jésus
par Marie. Il y a un double mouvement dans un sens de complémentarité
que Jean Paul II va reprendre dans son encyclique Redemptoris Mater en
se référant au concile d’Ephèse: « ...la
maternité divine de Marie y fut solennellement confirmée
comme vérité de foi dans l’Eglise. Marie est la Mère
de Dieu, parce que par le Saint Esprit elle a conçu en son sein
virginal et a mis au monde Jésus-Christ... ».
A la suite de saint Louis-Marie, il ne faut pas oublier que notre Saint Père a une très grande dévotion envers la sainte Vierge (rappelez-vous sa visite à saint Laurent sur Sèvres en août 1997). Cette encyclique est le texte de l’Eglise qui parle le plus de la maternité divine de Marie. Il y a sans doute en cette fin de millénaire, et juste avant le jubilé de l’an 2000, une approche toute particulière de notre Saint Père pour faire connaître à l’Eglise et à l’humanité, Marie, Reine du ciel, qui est médiatrice et avocate de toute âme. Marie, Mère de Dieu, tient une place prépondérante dans les messages de notre Saint Père. Pèlerin du chapitre saint Louis-Marie, que notre méditation
sur la maternité divine de Marie ouvre notre cœur et que nous ayons
une tendre et véritable dévotion à la Sainte Vierge.
Songeons qu’il n’y a jamais autant d’apparitions (reconnues) de la Vierge
Marie que depuis 150 ans en Europe chrétienne, et spécialement
en France.
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«Histoire juive – Religion juive, le poids de trois millénaires»
de Israël Shahak
«Israël, en tant qu’Etat Juif, constitue un danger non seulement pour lui-même et pour ses habitants, mais encore pour tous lesJuifs, et pour tous les autres peuples et états du Moyen Orient, et au delà…» Par ces mots, Israël Shahak, un juif israélien né
en Pologne, interné à Belsen, et résidant en Israël
depuis plus de quarante ans, entreprend une étude dérangeante
et provocante sur l’étendue de l’influence qu’exerce sur l’état
séculier d’Israël les orthodoxes religieux dont la nature «
exclusiviste » est potentiellement mortelle.
Ed. LA VIEILLE TAUPE, (5, rue Malebranche, 75005 Paris ), 100 FF.
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«L’hélicoptère de la liberté» de
Duong Van Loi
Piqûres de moustiques, morsures de punaises et de sangsues, bastonnades
et passages à tabac, interrogatoires ponctués de coups, cachot
et carcans immobilisant mains et pieds, faim et froid à satiété:
il a tout connu et tout souffert. Il s’est même payé le luxe
d’une exécution sommaire devant un véritable peloton, exécution
(heureusement simulée par ses bourreaux) qu’il a raconté
avec un réalisme à faire dresser les cheveux sur la tête.
Il est l’un des rares survivants du camp de mort, le macabre Cong Troi,
ironiquement dénommé « Porte du Ciel », en somme
un Auschwitz Viet Cong.
Les Editions La Bruyère (128, rue de Bellevile, 75020
Paris), 125 FF.
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