St Louis-Marie                             Le Secret de Marie
 
Bulletin d'information du Chapitre Saint Louis Marie Grignion de Montfort - N° 19 - janv. 1998

Sommaire
Topo : Ste Thérèse 
Symbolique Romane: macrocosme et microcosme  
Histoire Sainte: Melchisédec 
Enquête sur ... : les Rois Mages   
Actualités de l'Eglise   
Art et Religion   
Saint Louis-Marie   
 
Topo du R.P Henry, osb
                               Ste Thérèse
 
 Résumé et arrangement du topo du Père Henri du 6 décembre 1997, pour le Secret de Marie.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus n’est pas une sainte aux manifestations surnaturelles, elle n’a accompli aucun miracle. Mais elle a indiqué à chacun les voies du salut et a exalté les mérites de l’enfance spirituelle. Sa doctrine a été révélée par ses écrits, notamment « Histoire d’une âme ». Partant de la phrase de Notre Seigneur « si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi », sainte Thérèse incarne l’esprit d’enfance, qui croit en l’espérance et l’innocence, qui sait que le mal existe mais qui croit au bien, qui cherche la sainteté en dépit de la misère et de la vilenie. Toute pétrie d’esprit de foi, sainte Thérèse s’abandonne à la Providence divine. 

Confiance
Par sa simplicité et sa confiance en Dieu, la doctrine de sainte Thérèse s’oppose en tous points aux tendances jansénistes qui pervertissent la religion en France. Cet esprit janséniste, malheureusement bien adapté au caractère français droit et excessif du tout ou rien, impose une trop grande rigueur et instille le manque de charité: « leurs coeurs sont nus comme leurs autels ». 

Convaincu que tout en l’homme est infecté, le janséniste considère ce qui éloigne de Dieu. Bien au contraire, sainte Thérèse met l’accent sur la confiance, qui va de pair avec l’espérance. Elle fixe sur le Christ, seul sauveur, un regard de confiance, et considère le but plutôt que l’obstacle. Attendre tout de Dieu, ne s’inquiéter de rien, ne pas se décourager, rester petite en n’ayant d’autre occupation que de cueillir les fleurs de l’amour, telles sont les lignes de conduite de sainte Thérèse. 

Simplicité d’amour
Sainte Thérèse nous apprend le secret de la sainteté: c’est l’amour. « Le feu de l’amour est plus sanctifiant que celui du purgatoire ». L’amour des autres tout d’abord: « sans l’amour, toutes les oeuvres se sont que néant ». Ensuite et surtout l’amour de Dieu: « dans le coeur de l’Eglise, je serai l’amour », écrit-elle. Elle n’a jamais cherché qu’à faire plaisir au bon Dieu, qu’à L’aimer d’un amour désintéressé: « Je ne veux pas d’autre joie que de faire sourire l’Enfant Jésus ». 
 
Sa doctrine est claire: seule l’union à Dieu, et à Dieu seul, permet la perfection morale. Sainte Thérèse insiste également sur la soif qu’a Notre Seigneur de notre amour: « Jésus est altéré », « Jésus désire être aimé ». 
Sens de la souffrance
Sainte Thérèse a beaucoup souffert physiquement et moralement (de terribles doutes l’assaillaient), et en ceci elle a participé à la Passion spirituelle du Christ. 

Sa vocation peut être comparée à celle de sainte Jeanne d’Arc: le supplice et la souffrance de la pucelle d’Orléans ont été publics, alors que ceux de sainte Thérèse frappent par leur dimension invisible. Sainte Jeanne d’Arc a concrètement lutté contre les pêcheurs, tandis que sainte Thérèse l’a fait spirituellement dans la clôture de son couvent. Ainsi est de nouveau illustré le mystère de la Rédemption, par lequel un innocent est sacrifié: sainte Thérèse devient pêcheur contre la foi pour épargner les autres. Son destin doit être un éclairage pour nos souffrances, qui sont aussi participation à celles du Christ. 

Agir
Que de leçons pour nous! Sainte Thérèse n’est pas une pure mystique: elle a concrètement pratiqué ce qu’elle enseigne. 

Elle possédait une très forte volonté soutenue par l’amour. Sa simplicité de jeune fille et son sens du concret la rendent bien adaptée à notre époque incrédule et trop sophistiquée. Et retenons d’elle cette très jolie et sage phrase: « la Sainte Vierge aime mieux l’imitation que l’admiration ». 

Résumé arrangé de la conférence du père Henri lors de la retraite de l’Avent au monastère bénédictin de Fontgombault.

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Symbolique Romane
       Macrocosme et Microcosme
Pourquoi tenter de traiter de la symbolique et de l'iconographie romane? Nous tenterons de donner quelques clés permettant de déchiffrer tout ce qui, aujourd'hui, nous paraît abscons dans l'univers du moyen âge, et plus particulièrement dans ces églises et monastères qui enchantent aujourd'hui notre regard. Nous traiterons ici du macrocosme et du microcosme, préambule indispensable. 

L'univers et l'homme, quoi qu'au premier abord fort différents, ont pourtant nombre de structures communes. L'univers se présente comme un Corps idéal, parfait; l'homme apparaît comme un univers en réduction. Cette correspondance toute particulière conjugue les notions de macrocosme associé à l'univers et de microcosme associé à l'être humain. Cette correspondance est exprimée par Grégoire de Nysse qui dit: "O homme, quand vous considérez l'univers, vous comprenez votre propre nature.

Cette analogie macrocosme/microcosme forme un des fondements importants du symbolisme médiéval; la nature est le miroir dans lequel l'homme peut contempler l'image et la bonté de Dieu. Dieu, en créant l'homme à son image, a inclus en lui toutes les créatures, le ciel, la lune et les étoiles. 

Sainte Hildegarde de Bingen, abbesse de Rupertsberg, eut dans ses visions la perception de ces analogies, à savoir, la correspondance entre la tête et le feu, la poitrine et l'air, le ventre et la terre, les pieds et l'eau. De même que la terre est affermie par les pierres et les arbres, de même l'homme est étayé par des os irrigués d'une sève nommée moelle. La forme sphérique de la tête est comparable à celle du firmament; les veines irriguent le corps, les fleuves la terre; le souffle vital est celui du vent. 
 

Fort de cette compréhension, l'homme du moyen âge perçoit sa propre unité, celle de son être, au travers de celle de la nature; il trouve et comprend sa place dans l'univers. Sa vie s'apparente aux quatre saisons de l'année; le printemps qui renouvelle le monde est l'image du baptême qui à l'entrée de la vie renouvelle l'homme. L'été par sa lumière nous fait songer au rayonnement de la charité dans la vie éternelle. L'automne, saison des récoltes et des vendanges, est le symbole redoutable du grand jour où chacun recueillera ce qu'il aura semé. L'hiver enfin, est l'ombre de la mort qui attend l'homme et le monde. Chacun se sait le fruit de la Volonté Divine et mesure sa place dans l'ordre de la création pendant toute sa vie. 

Tout désordre apporté en usant mal de l'un des éléments de son corps (oeil, main, ventre, langue etc) met immédiatement l'homme en porte à faux par rapport à l'univers, qui reste immuable dans ses caractéristiques voulues par le Créateur. Il offense Dieu et les colères de la nature le lui rappellent. 

L'homme moderne est lui malheureusement confiné dans des lieux où son regard n'embrasse rien qui soit issu de la main de Dieu. Tout n'est que création artificielle, où il lui est impossible de percevoir le Créateur, qu'il ne connaît d'ailleurs pas. L'homme moderne ignore qui il est, d'où il vient et où il va. Sa vie lui apparaît alors absurde et il méprise la merveille, aimée de Dieu, qu'il est.

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Histoire Sainte      Melchisédec
Cette rubrique vise à nous faire (re)découvrir les richesses de l’Ancien Testament, que trop de Catholiques tendent à oublier ou à négliger. 

Ces quelques lignes ont pour but de vous présenter Melchisédec, personnage énignatique de l'Ancien Testament, préfiguration de Notre Seigneur et père des prêtres de tous les temps. Commençons tout d'abord par un petit rappel historique ... 

Abraham et Loth, son neveu, avaient l'un et l'autre de nombreux troupeaux. De nombreuses querelles entre leurs pasteurs les forcèrent de se séparer. Loth vint habiter Sodome, dans la vallée du Jourdain. 

Abraham se fixa dans la plaine de Mambré, où plus tard fut la ville d'Hébron. Sodome, avec Gomorrhe et d’autres cités, obéissaient au roi des Elamites. Ces villes s'étant révoltées contre leur souverain, celui-ci, avec deux autre rois alliés, reprit Sodome et emmena ses habitants prisonniers avec un riche butin. Loth et sa famille étaient au nombre des captifs. Abraham, l'ayant appris, arma ses serviteurs, poursuivit les vainqueurs, les mit en déroute, délivra Loth et repris le butin. Comme Abraham revenait de cette expédition, Melchisédec, roi de Salem, son allié, qui était prêtre du très haut, vint à sa rencontre pour le féliciter de sa victoire. Il offrit à Dieu, en action de grâces, un sacrifice composé de pain et de vin, et il bénit Abraham. 

Celui-ci voulut, en retour, donner à Melchisedec la dîme de tout ce qu'il avait pris sur ses ennemis vaincus ... (je profite de ce moment pour souligner l'importance que l'action de grâce doit avoir dans nos vies ainsi que celle du denier du culte pour notre Eglise). 
 

Dans la personne de ce roi-pontife, Abraham honorait le Messie futur, prêtre pour l'éternité selon l'ordre de Melchisédec, comme l'a prophétisé David et comme l'explique Saint Paul. En effet, Melchisédec est l'une des figures les plus saisissantes du Messie. 

Sans génération connue en ce monde, il est roi et il est pontife; il offre en sacrifice le pain et le vin, images du futur sacrifice offert par notre Seigneur la veille de sa mort, et chaque jour renouvelé sur nos autels catholiques. Il bénit Abraham, et en lui, toutes les nations. Après son sacrifice, le Sauveur, lui aussi bénira et sanctifiera tous les peuples de la terre, et Il sera la réalisation parfaite de tout ce dont Melchisédec n'était que la représentation et la figure. 

Ainsi, je l'espère, pouvons nous mieux comprendre ces quelques lignes extraites du Canon de la messe traditionnelle: "Supra quae propitio ... sur ces dons, d'un visage propice et bienveillant, daignez jeter les yeux, pour les agréer comme vous avez daigné agréer les présents de notre patriarche Abraham, et l'offrande que vous présenta votre grand-prêtre Melchisédec, sacrifice saint, hostie immaculée ... sanctum sacrificium, immaculatam hostiam". 

On pourra avec profit, se reporter récit du Livre de la Génèse (au chapitre 14) ainsi qu'au chapitre 5 de la lettre de Saint Paul aux Hébreux qui traite du sacerdoce.

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Enquête sur ...  Les Rois Mages
Qui sont ces personnages énigmatiques? Seul saint Matthieu relate leur existence. 

Ayant vu "son astre à son lever" annoncer la naissance du futur roi des Juifs, les Mages « venus d’Orient » se rendent à Jérusalem, pour s'enquérir du lieu où se trouve le nouveau né. Hérode fait appeler les sages d'Israël qui indiquent le lieu prévu de la naissance de l'Enfant, Bethléem. A nouveau guidés par l'étoile, les Mages y parviennent et ils adorent le Messie, lui offrant l'or, l'encens et la myrrhe. 

Comme on peut le constater, le récit de l'évangéliste ne s'embarrasse pas de détails superflus et il faudra attendre l'apparition des Evangiles apocryphes (1) pour en savoir un peu plus. Le nombre des Mages a été fixé à trois par certains Pères de l’Eglise, certainement influencés par le nombre des présents. 

En Orient, la tradition en voit 12. Ce nombre de 3 a été ensuite interprété comme les trois âges de la vie (ce que l'on peut voir dans l’art italien du Moyen Age et de la Renaissance représentant un jeune homme, un homme d'âge mûr et un vieil homme), ou comme les trois continents connus à l'époque à savoir l'Europe, l'Asie et l'Afrique. 

Ces trois Mages représentent donc l'humanité entière venant se prosterner au pieds de Notre Seigneur incarné. 
 
(1) Ecrits non officiellement admis par l'Eglise dans le canon biblique, de rédaction postérieure aux textes composants le Nouveau Testament. Ces textes eurent beaucoup de succès au Moyen Age. 
 

Ils sont censés être des astrologues (vous ne trouverez cependant pas leurs prévisions pour 1998 dans le numéro de janvier de Télé 7 jours!). 

Les historiens penchent vers l’hypothèse que ces Mages (du grec « magoi ») viendraient de Perse et appartiendraient à la caste sacrée des Mèdes qui fournissait des prêtres. Et la Perse se situe bien à l’Est de la Palestine... Leur royauté n’est qu’une tradition, et provient de textes de l’Ancien Testament qui leur ont été appliqués par la suite: cf Isaïe (60, 3-6) ("les nations marcheront à ta lumière et les rois à ta clarté naissante") et le psaume 71 (v. 10 et 11). 

A partir du VIIème siècle, des noms leur ont même été donnés, à savoir Balthazar, Melchior et Gaspard chez les Latins, d’autres chez les Syriens ou les Assyriens. 

La visite des Mages s’est passée après la Présentation de Jésus au Temple. Sinon, vu la fureur d’Hérode après le départ des Mages, il n’aurait pas été question de présentation! De plus, les Mages ont dû mettre beaucoup de temps pour venir de Perse en Palestine. Ils ont donc adoré non pas un bébé, mais un petit enfant. 

D’ailleurs presqu’aucune des toutes premières représentations de la scène ne fait figurer un bébé dans un berceau. Le Christ est le plus souvent sur les genoux de la Sainte Vierge.

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Actualités de l'Eglise
Cette nouvelle rubrique a pour but d’augmenter notre connaissance de la vie de l’Eglise dans le monde, et de faire apparaître des actualités que ne publiera certainement pas la presse quotidienne officielle. 
Témoignage sur le rôle de l’église catholique pendant la seconde guerre mondiale

Monsieur Pinhas Lapid, Consul d’Israël à Milan pendant le pontificat de Pie XII (1939 - 1958), conclura cette période de repentances un peu ridicules: 
« Je peux affirmer que le Pape personnellement, le Saint Siège, les nonces et toute l’Eglise catholique ont sauvé de 150 000 à 400 000 juifs d’une mort certaine. Je comprends d’ailleurs très mal que l’on s’en prenne maintenant à Pie XII alors que pendant de nombreuses années on s’est plu ici à lui rendre hommage. » (Le Monde du 13.12.1963). 

Autorité papale

On parle aujourd’hui du Pape comme du « problème le plus difficile qui se pose aujourd’hui dans le dialogue oecuménique ». 
Rappelons le dogme de 1870 sur l’institution de la primauté apostolique dans le bienheureux Pierre (Ier concile du Vatican, 1869-1870, 20e oecuménique IVe session): « Nous enseignons et déclarons que l’Eglise romaine possède sur toutes les autres, par disposition du Seigneur, une primauté de pouvoir ordinaire et que ce pouvoir de juridiction du Pontife romain, vraiment épiscopal, est immédiat. Les pasteurs de tout rang et de tout rite et les fidèles, chacun séparément, ou tous ensemble, sont tenus au devoir de subordination hiérarchique et de vraie obéissance... Telle est la doctrine de la Vérité catholique dont personne ne peut s’écarter sans danger pour sa foi et son salut ». 
 
 
 
 

Miracle du Saint Suaire:

Dans la nuit du 12 avril 1997, un incendie a ravagé en partie la cathédrale de Turin. Court-circuit ou incendie criminel? Le courage des pompiers a permis de sauver de justesse le précieux reliquaire. 
Aujourd’hui toutes les études scientifiques aboutissent à reconnaître son authenticité: c’est bien le linceul dont fut enseveli le Christ. 

La science vient éclairer les données évangéliques et nous en montre la valeur. Les récents travaux du IIIe symposium de Nice, opérés par le C.I.E.L.T. (Centre International d’Etudes sur le Linceul de Turin), ajoutent encore par leur sérieux des précisions sur les précédentes recherches menées sur la Sainte Relique. 

Deux spécialistes français de l’image numérique, Anne-Laure COURAGE et André MARION, ont décrypté des traces d’écriture découvertes sur le Suaire, sans doute « Jésus » et « Nazaréen ». 
De nouvelles précisions ont été apportées sur l’histoire du Suaire à travers les siècles, notamment la découverte d’archives permettant de combler « le trou historique » de 1204 à 1353. 
Il est prévu une ostension exceptionelle en 1998 à Turin pour le centenaire de la première photographie du linceul. 
A lire pour mieux connaître le Saint Linceul: « Dictionnaire du Linceul de Turin » M. Daniel Raffard de Brienne (directeur du CIELT). Ed de Paris. 
 

Eglise catholique en Russie:

La Douma (parlement russe) vient de refuser de reconnaître l’Eglise catholique au titre des autres religions. Influencé par le Patriarche russe orthodoxe Alexis II, le Parlement vient d’annoncer la loi ne reconnaissant aucune légitimité à l’Eglise catholique en Russie. 

Pauvre et riche Eglise catholique russe: un séminaire situé à Saint Petersbourg (fermé depuis 1917), 50 séminaristes et seulement 200 prêtres, des missionnaires étrangers essentiellement.

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Art et Religion
Cette nouvelle rubrique a pour but de mieux nous faire connaître l’enseignement religieux porté par toute oeuvre d’art sacré, et ainsi de nous aider à mieux apprécier l’art, en particulier la peinture. 
L’ANNONCIATION
La scène a toujours lieu dans une pièce, la chambre de la Sainte Vierge. La tradition a toujours représentée Sainte Marie très jeune (elle devait avoir 16 - 17 ans quand l’Ange Gabriel lui a rendu visite). Le plus intriguant est que la Sainte Vierge a presque toujours un livre auprès d’elle et semble avoit été interrompue dans sa lecture. 

Pourquoi? La présence du livre signifie que Notre Dame accomplit les diverses prophéties la concernant. En particulier, chez certains artistes, on peut lire sur le livre ouvert: “ Le Seigneur va vous donner un signe: la Vierge a conçu et va enfanter un fils, qu’elle appelera Emmanuel ” (Isaie, VII, 14). 
 
 
 

L’attitude de la Vierge est également codifiée: Marie généralement lève une main, doigts tendus, paume tournée vers l’Archange, en un geste d’acceptation. 

Ce n’est que bien après le Moyen-Age que les artistes représentent Marie avec les mains jointes. 
La Colombe du Saint Esprit est présente au-dessus de la tête de la Sainte Vierge, ce qui sera constant en Occident à partir du XIIIème siècle. 

Quant à l’Archange, il est, sauf rares exceptions, toujours représenté à genoux. Sa beauté est toujours très grande. A partir de la fin du Moyen-Age, il offre à Marie un lys, symbole de pureté.

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Saint Louis-Marie
Cette rubrique vise à mieux nous faire connaître ce grand saint à la doctrine si riche. 
LA CONSECRATION MARIALE
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, l’Apôtre de la Vierge Marie.

Un aspect essentiel du message spirituel laissé par Saint Louis-Marie Grignion de Monfort est contenu dans le « Traité de la vraie dévotion à la Vierge Marie » composé en 1712. Retrouvé en 1843, il ne cessera d’être une référence sur la spiritualité montfortaine de la dévotion à Marie. L’Eglise approuvera cette dévotion lors de la canonisation du Saint par Pie XII le 20 juillet 1947. Ce traité est la base la plus haute, la plus achevée d’une consécration à Dieu par Marie. 

Le but proposé par ce traité est « le règne de Jésus dans le monde et dans les âmes; car c’est par la très Sainte Vierge que Jésus est venu au monde, c’est aussi par elle qu’Il doit régner ». C’est par Marie que nous atteignons Dieu. « Ad Jesum per Mariam », telle est la devise de saint Louis-Marie. Marie étant la créature la plus parfaite de Dieu, il s’ensuit que « de toutes les dévotions, celle qui consacre et conforme le plus une âme à Notre Seigneur est la dévotion à la très Sainte Vierge, sa sainte Mère, et que plus une âme sera consacrée à Marie, plus elle sera à Jésus-Christ. » TVD n° 120. 

Pour nous présenter cette consécration, saint Louis-Marie va prendre l’exemple du Christ « qui a tant donné de gloire à son Père par la soumission qu’Il a eue à sa mère pendant trente ans ». Le saint nous fait sentir que notre liberté prend appui sur le Christ et qu’elle dépend de notre degré de soumission. Ensuite, le rôle de l’Esprit Saint est mis en valeur car c’est lui qui, par Marie, prend possession de notre âme, assure son éducation. 

Nous devenons ainsi des esclaves d’amour par une sérieuse préparation et par l’observation des recommandations qui en est faite. Notre Saint Père le Pape Jean-Paul II précise à ce propos que « nous ne saurions expliciter plus à fond notre liberté, laquelle se mesure à la mesure de l’amour dont nous sommes capables ». Il nous appartient dès lors de nous abandonner totalement à Marie par une consécration en suivant la méthode de saint Louis-Marie. 
 

Les exercices préparatoires à cette consécration durent trente jours. 

Ils comprennent une période de 12 jours destinée à nous vider de l’esprit du monde contraire à celui du Christ, puis une série de trois semaines pendant laquelle notre saint Patron nous invite à nous remplir de Jésus-Christ par la Trés Sainte Vierge Marie. A l’issue de cette période, saint Louis-Marie nous recommande de nous confesser et de communier à l’intention de se donner à Jésus Christ, en qualité d’esclave d’amour par les mains de Marie. Ensuite on récite la formule de consécration à Marie si possible en présence d’un prêtre. 

Il est recommandé de renouveler tous les ans cette consécration pour rester uni à notre Seigneur. De même saint Louis-Marie conseille de réciter chaque jour la petite couronne de la Sainte Vierge (3 pater et douze Ave), d’observer une attention particulière à la liturgie du 25 mars , jour de l’Annonciation; d’avoir une grande dévotion à Marie par la récitation du chapelet (« l’Ave Maria est une rosée céleste qui rend l’âme féconde »); réciter le magnificat pour remercier Dieu des grâces qu’Il a faites à la Vierge Marie. Il convient en plus d’avoir du mépris pour le monde, de le fuir. Saint Louis-Marie nous convie à conformer nos actions par Marie, avec Marie et pour Marie. 

Bibliographie 

« Traité de la vraie dévotion » (édition du Seuil) que l’on peut trouver dans de bonnes librairies et notamment chez Duquesne diffusion (27, avenue Duquesne, 75007 Paris); 

« l’Amour de la sagesse éternelle » (même édition).

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